Dans la proposition de la firme, les bâtiments existants et ajoutés sont implantés au limites des rues, ce qui améliore la viabilité complète du secteur. Tous ses aspects énoncés plus haut, regroupés, permettent aux espaces publics d’être également perméables. De cette façon, ils sont bien encadrés par du bâti et plusieurs alternatives permettent de s’y rendre. Cela est un aspect primordial dans un contexte de nordicité, puisque les bâtiments, organisés de cette façon, protègent du vent les utilisateurs de la route. D’ailleurs, l’ajout d’arcades sur la rue principale (Cushman Street) du projet améliore grandement leur confort. En effet, le froid et la neige ont une influence directe, non seulement sur la capacité de marcher l’hiver, mais aussi sur le simple désire de marcher.

L’un des deux plus grands bémols du projet concernant sa perméabilité se situe dans le secteur résidentiel.  En effet, la relation du public et du privé n’est pas optimale dans cette zone. Les chemins piétonniers prévus dans les arrières cours briment les espaces privés de ces habitations. De plus, ces bâtiments sont beaucoup trop espacés entre eux pour réellement créer cet espace privé désiré pour les résidents. Ils comportent également des aménagements d’habitation en forme de L ou de U, ce qui crée une problématique à la rencontre de deux bandes pour ces mêmes espaces privés. Dans certains îlots, la cour arrière est tout simplement inexistante et remplacée par de beaux grands stationnements asphaltés.

Finalement, le second bémol important réside dans le fait que la ville est implantée sur de part et d’autre de la rivière. De cette façon, il est plutôt difficile de rendre perméable cette circulation entre les deux rives. Bien qu’il y ait deux ponts qui relient les côtés de la rivière au niveau du centre-ville, le reste de Fairbanks est limité en frais de pont, réduisant par le fait même la perméabilité entre ces deux rives à l’échelle de la ville.