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Source : Par les auteurs

SMART GROWTH

 

Le smart growth, terme principalement utilisé en Amérique du Nord, est utilisé comme outil de planification urbaine et de développement durable des transports. Ce concept encourage un développement compact des centres urbains afin de limiter la croissance par étalement urbain.

 

Un des premiers principes est d’impliquer la communauté dans le processus de développement de la ville et la prise de décisions. La démarche de concertation citoyenne est un processus collaboratif très structuré. Il permet à la population locale, en travaillant de concert avec des experts en la matière, d’établir collectivement un plan futur et, par de fait même, de participer à la vitalité et dynamisme de leur milieu. On se doit d’être à l’écoute des idées et des visions des citoyens quant à la manière de solutionner les problèmes puisque les endroits publics appartiennent à ceux qui vivent, travaillent, et se divertissent dans la ville.

 

L’identité est un aspect essentiel à cette notion de smart growth. Il faut encourager le développement de quartiers à caractère singulier puisque chaque communauté est unique, vibrante et diverse.

THÉORIE // IDENTITÉ

Source : Par les auteurs

VILLE GÉNÉRIQUE

 

La ville générique, libérée de l’emprise du processus identitaire, tend à devenir le modèle ou plutôt le résultat de forces qui régissent le monde et qui se manifestent par des agglomérations sans caractères singuliers. Il en découle un problème d’homogénéisation de la ville qui évolue sans contraintes en réponse à une offre et une demande. « Elle n’est rien d’autre que le reflet des besoins actuels et des moyens actuels. C’est une ville sans histoire, assez grande pour tout le monde. Si elle devient trop petite, elle s’étend simplement. Si elle devient vieille, elle s’autodétruit et se renouvèle, simplement Â» (Rem Koolhaas, 1995).

 

IDENTITÉ CULTURELLE

 

L’identité d’une ville est déterminée par les caractères fondamentaux qui lui appartiennent et lui permettent d’être reconnue sans aucune confusion possible avec une autre. D’autre part, l’identité désigne la permanence d’un groupe dans le temps et ce, malgré tous les changements qui l’ont affecté à travers son histoire. En effet, en raison de la place qu’une ville a occupée dans l’histoire, celle-ci appartient à la mémoire collective, c’est-à-dire aux images à valeur évocatrice par lesquelles une collectivité remémore, commémore, interprète et réinterprète un passé commun.

 

En tant que reflet de l’évolution sociale et culturelle des sociétés, le patrimoine bâti supporte la mémoire collective puisqu’il témoigne de leur appropriation au site et de leur adaptation au milieu.

 

« Tout espace devient […] un espace vécu par des hommes qui vont développer des sentiments d’appartenance, et partager histoire, culture, langue, religion. Les concepts d’identité et de patrimoine sont centraux à la compréhension des espaces vécus Â» (Bailly et Scariati, 1999)

 

De plus, la qualité de l’image est directement liée à l’évolution du tissu urbain et passe par la sauvegarde du patrimoine architectural ancien. On veut donner une bonne image à la ville pour retenir ses propres habitants, mais aussi afin d’attirer des gens susceptibles de venir s’y installer.

CONSTRUCTION IDENTITAIRE

 

Selon Pierre Larochelle, la valeur patrimoniale tient précisément au fait que les paysages humanisés contribuent à la construction sociale des identités collectives. Toutefois, la ville ne doit pas uniquement tenter de préserver son caractère identitaire fondé sur un passé chargé d’histoire, mais aussi avoir une ambition favorisant l’évolution identitaire, voir l’émergence d’une nouvelle identité. « Pour les individus comme pour les groupes sociaux, la perte de la mémoire entraine une perte de l’identité. La conscience de soi implique en effet la capacité de relier l’expérience du présent avec les souvenirs du passé et les rêves de l’avenir. Â» (Pierre Larochelle, 2007)

 

Quoi qu’envisagée de manière différente dépendamment du contexte, la participation des habitants quant au développement culturel s’avère effective. En effet, la concertation citoyenne est essentielle puisqu’elle permet de fonder le développement d’une nouvelle identité territoriale dans le cadre de projets de transmission du patrimoine. La mise en valeur du patrimoine sert d’appui au développement du sentiment d’appartenance. En conciliant les transformations nécessaires au bâti existant avec le maintient de l’identité culturelle, il s’avère possible de faire revivre l’esprit des lieux auxquels les collectivités se rattachent et s’identifient.

Source : Par les auteurs

L’HIVER ET L’IDENTITÉ

 

On ne peut aborder le concept de ville d’hiver sans parler de l’identité culturelle puisqu’il apparait comme une stratégie de transformation cohérente avec le développement de l’identité locale.  « Adapter sa ville à l’hiver, […] c’est prendre avantage de ce qui nous rend unique, c’est plonger dans notre identité pour former des places de qualité, d’où émane un sens, un esprit, une poésie. Plonger dans l’hiver, c’est en quelque sorte renouer avec notre identité territoriale. » (Olivier Legault, 2013)

 

Dans le même ordre d’idées, on dit que l’hiver influence l’identité culturelle quant aux manière de vivre et de concevoir l’espace puisqu’il modifie les manifestations culturelles des peuples nordiques. 

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